Sa pièce fétiche : la veste d’homme portée par une femme.
Son idée de la mode : « J’aime la beauté et la tension du paradoxe. J’aime quand la mode n’est pas prise au premier degré mais quand elle est complexe, personnelle et qu’elle fait partie intégrante d’une personnalité. »
La petite histoire : « Pour présenter ma première collection à Paris, je voulais absolument des cintres en bois blanc. Malheureusement, je n’ai pas pu les commander à temps et je me suis retrouvée avec des cintres en bois naturel juste avant la fashion week. Mon père et un voisin se sont donc portés volontaires pour peindre 350 cintres en blanc ! Je n’oublierai jamais l’image du jardin de mes parents rempli de cintres blancs étendus sur le fil à linge. »
Sa marque de fabrique : le style classique twisté.

De nature discrète, Véronique Branquinho dessine un vestiaire qui lui ressemble : classique, intemporel, allant à contre-courant des modes.
Née à Vilvorde en 1973, la créatrice belge étudie à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers de 1991 à 1995 avant de présenter son premier défilé de prêt-à-porter femme à Paris (collection printemps-été 1988). Les rédactrices de mode réservent un bel accueil à sa cape et à sa robe longue. Véronique Branquinho remporte d’emblée le VH1 Fashion Award de Meilleur créateur à New York. Ruffo Research, spécialiste du cuir, l’engage pour créer ses collections femme des saisons printemps-été 1999 et automne-hiver 1999/2000.
En 1999, la créatrice expose sa première collection de chaussures chez Colette. En 2000, récompensée par le Moët Fashion Award, elle participe à une exposition au Fashion Institute of Technology à New York. L’année suivante, sur l’invitation de Shiseido, elle présente un show à Tokyo au congrès annuel de la beauté. En 2002, c’est à Moscou, au festival Albomoda, qu’elle fera défiler sa marque.
Véronique Branquinho accumule les succès, si bien qu’elle lance sa première collection homme et ouvre une boutique à Anvers en 2003. En 2004, sa griffe défile à Shanghai, lors d’un gala organisé par le roi et la reine de Belgique.
Entre deux cours donnés à l’université de Vienne de 2005 à 2009, elle crée des lunettes de soleil en collaboration avec Linda Farrow en 2006.
En 2007, elle célèbre ses dix ans de carrière avec sa collection printemps-été 2008 et devient pour l’occasion rédactrice invitée de « A Magazine ». Alors qu’elle se met constamment en retrait pour laisser parler son œuvre, elle se dévoile au public lors de l’exposition Véronique Branquinho toute nue au MoMu (le musée de la mode d’Anvers).
Elle collabore avec les 3 Suisses pour la saison automne-hiver 2008/2009 et devient présidente du jury de La Cambre, à Bruxelles.
La marque de maroquinerie Delvaux la nomme directrice artistique de 2009 à 2011.
Les collections Véronique Branquinho s’interrompent en 2009 pour renaître sur les podiums parisiens en 2012.
La créatrice belge collabore également avec des marques comme Marie Jo L’Aventure pour une collection de lingerie en 2011, et Camper pour des collections de chaussures femme et homme en 2010 et 2011.